samedi 21 juillet 2018

Le bonheur en 3 mots : CHAMPIONS DU MONDE !

©William Alcyon – 21.07.18



 
L’équipe de France de football est championne du monde 2018 : victoire 4/2 contre la Croatie en finale du Mondial organisé par la Russie !
Dès le lendemain, dans le journal L’équipe du lundi 16 juillet 2018, célébrant la victoire de nos Bleus 2018, Jérôme Caddie, dans son Édito dit :
« Rien ne vaut une victoire en Coupe du monde pour rendre ivre de bonheur le peuple français, »
Comme en 1998, l’année du premier titre mondial inoubliable de la bande à Zidane, coachée par Aymé Jacquet, la France est folle ! Folle de joie ! Elle s’offre une nuit bleue, blanc, rouge ! S’enivrant de bonheur, de chants, d’accolades, d’embrassades (je ne m’attarderai pas sur les débordements d’une minorité de casseurs qui profite de toutes les manifestations – quelles qu’elles soient – pour aller piller, casser et ternir les vrais motifs des rassemblements populaires. Une minorité qui, du reste, ne mérite pas d’être mise sous le feu de la rampe car n’ayant rien à voir avec le regroupement populaire des supporters sur les Champs-Élysées mais aussi partout à travers la France).
Les Français, ivres de joie, sont donc descendus dans les rues pour célébrer la victoire des Bleus. Un regroupement des gens pour célébrer un événement heureux, pas comme la dernière fois le rassemblement des Français était un hommage aux victimes des attentats.
Dans les minutes qui ont suivi la victoire, les Parisiens ont donc envahi les Champs-Élysées, vingt ans après le sacre de la première étoile. Les provinciaux prennent possessions des grandes places des différentes villes au quatre coins de l’hexagone. Les plus jeunes vivant le bonheur d’un titre mondial pour la première fois, les plus anciens revivant à nouveau, la folle ambiance de 1998.
Les bleus réussissant un exploit sportif, mais par surcroit celui d’écarter – pour un temps du moins – le blues d’une France meurtrie depuis plusieurs années par les attentats terroristes.
Comment et pourquoi une victoire en coupe du Monde nous apporte tant de bonheur ?
Un rassemblement, une communion positive ! Les Français réunis et heureux ! Voilà déjà une victoire qui dépasse le simple cadre du sport.

Il s’agit ici de ce que l’on appelle un nationalisme festif. Bien loin du repli sur soi propre à l'extrême droite, ce nationalisme-là englobe toutes les opinions politiques, mais aussi tous les genres, tous les âges, toutes les communautés, toutes les religions, toutes les classes sociales… C’est en cela que ce sport – le football – est vraiment à part !

Cependant, on ne peut observer un tel bonheur national que lors des plus grandes compétitions internationales : le Mondial et aussi l’Euro.

Là, c’est l’équipe de France qui joue. Il en est tout autre pour ce qui concerne les clubs (qui représentent une ville). Bien entendu, un club engagé dans une compétition internationale (Ligue des Champions, ou l'Europa Ligue) aura tout de même une aura qui s’étendra sur tout le pays, mais nous n’aurons jamais une telle liesse dans les rues pour la victoire d’un club dans une compétition internationale.



Alors… Pourquoi un tel engouement ?

J’avoue m’être sérieusement posé la question en voyant tous ces gens dans les rues criant leur joie.

J’ai bien sûr vu, à la télévision, les rassemblements impressionnants sur les Champs-Elysées lors du retour des héros. Mais, habitant dans le Val d’Oise (Enghien les Bains), nous sommes sortis avec mon épouse le soir de la victoire et… c’était de la folie dans les rues !

Des drapeaux Bleu/Blanc/Rouge comme nous n’en avions jamais vus ! Des gens qui se congratulaient alors qu’ils ne se connaissaient pas ! Des coups de klaxon à faire éclater nos tympans ! Et puis des cris, des chants, des : « On a gagné ! » ou bien « On est les champions ! » de toutes parts.



Que se passe-t-il dans nos têtes qui explosent, dans nos cœurs qui éclatent, dans nos corps qui se mettent à sauter, danser ?


C’est peut-être parce que l’équipe de France constitue une élite qui… ressemble au peuple? 
C’est peut-être le miroir d’une population à l’intégration réussie? C’est le dépassement des clivages religieux, raciaux, sociaux vers une fraternité palpable et observable entre tous les membres qui composent l’équipe, coach et staff compris. 
Le documentaire « Les Bleus 2018 » diffusée par TF1,le mardi 17 juillet, en était le témoin.

Didier Deschamps l’a dit : le football français – entendez la sélection nationale ou l’équipe de France – est au-dessus de tout ! 
C’est une vérité observable en France, à la différence d’autres pays plus titrés que nous, au niveau des clubs, dans le reste de l’Europe. Quand bien même le PSG finirait par gagner une Ligue des Champions, je suis prêt à parier ma chemise qu’il n’y aurait jamais autant de monde à descendre dans les rues.

La coupe du Monde, l’équipe de France… voilà des éléments qui dépassent le seul football. En France, la sélection nationale est le point d’orgue le plus important de notre football, voire de notre sport en général, mais surtout il rassemble !

Oui, le foot rassemble parce que dans les lots des fêtards, il n’y a pas que des fans de ce sport. Non. Il y a aussi des personnes qui d’ordinaire ne s’intéressent pas au foot mais qui ont envie de participer à ce bonheur collectif ! 
J’avais déjà vécu cela en 1998, c’est à nouveau arrivé en 2018 ! Une ferveur comme on en voit peu dans notre pays, une façon de transcender les emm….. euh… les ennuis, peut-être même une forme d’ expiation ? 
On échange nos pleurs, notre chagrin, ressentis lors des attentats qui ont marqué la France ces dernières années par des larmes de joies, du bonheur collectif où l’on peut partager cela tous ensemble !
Enfin, notre 21ème siècle étant celui des réseaux sociaux, il ne faut pas oublier le rôle primordial que ces derniers peuvent jouer en matière de rassemblement, de sentiment d’appartenance, d’unité.

C’est vrai dans le malheur (les réactions post-attentats sur les réseaux sociaux ont été à chaque fois virales), comme dans le bonheur où l’on s’associe à la joie des joueurs que l’on a pu suivre presque au quotidien sur les différents réseaux que sont Facebook, Instagram, Tweeter, etc.

En 1998, lors de la conquête de la 1ère étoile, c’est le reportage « Les yeux dans les Bleus » qui avait permis cette identification.

En 2018, même s’il y a eu également un reportage du même type après la victoire, c’est dès le début de la campagne des Bleus que les Internautes pouvaient suivre l’équipe de France, son quotidien, ses espoirs, ses doutes, etc. C’est un puissant renforcement d’appartenance à un groupe, une équipe, une nation !

Conclusion :
Une victoire en coupe du monde, pour la France, en 2018, est en définitive la réponse arrivée à point nommé, une réplique tellement bienvenue… mais aussi un triomphe de la vie sur la mort !

Cette liesse nationale, pouvant paraître pour certains presque « démesurée », n’est en définitive qu’une saine réaction naturelle puisque répondant à un besoin aussi fondamental que nécessaire à tout être humain : la quête du BONHEUR !

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